Dans Limoges, plus d’une centaine de personnes sans logement.
Cela faisait maintenant deux ans que plus de cent personnes vivaient dans des anciens locaux d’EDF-GDF. Le 7 juillet 2021, ces personnes ont été expulsées de ces lieux et une grande partie sont encore à la rue.
L’origine du problème
L’histoire commence en 2018. Des migrant·es campant à Calais ou à Paris se trouvent forcé·s par les autorités de se loger en Limousin. Au bout de quelques mois, les demandeur·es d’asile qui n’obtiennent pas le statut de réfugié·es se retrouvent à la rue. Chabatz d’entrar est un collectif d’associations et d’individus qui a décidé de prendre en charge ces réfugié·es dans le besoin. De mai 2018 à juin 2019, ces personnes ont été logées dans les locaux de l’ancien CRDP (Centre régional de documentation pédagogique) qui leur a servi de lieu de vie..
En juin 2019, ce squat est évacué par la police. Quelques personnes sont régularisées mais de nombreuses autres se retrouvent à la rue. Aussitôt, les associations ouvrent un nouveau lieu, au 4 bis de l’avenue de la Révolution dans des anciens locaux industriels d’EDF-GDF.
Qui sont ces personnes?
Ce sont parfois des familles avec des enfants ou des migrant·es arrivé·es seul·es en France. Elles viennent principalement d’Algérie, d’Afrique noire, du Moyen-Orient ou d’Afghanistan. Ce sont les guerres et la misère qui les ont poussées à venir chercher refuge en Europe.
La vie du squat
Le collectif organise avec les habitant·es des activités dans ce squat: concerts, projection de films, bal folk et surtout une “Cantoche” hebdomadaire. Toutes ces activités sont à prix libre et servent à financer certaines aides. Des bénévoles font de l’accompagnement social et juridique ou orientent vers les avocats et services spécialisés. D’autres donnent des cours de français.
Des manifestations sont organisées régulièrement afin de réclamer la régularisation de ces personnes sans papiers.
L’expulsion
Les autorités ont décidé d’envoyer le 7 juillet des forces de police afin d’expulser les habitant·es du squat. La préfecture a choisi cette date, premier jour des vacances scolaires, afin qu’il n’y ait pas de protestation de la part des enseignants et parents d’élèves des écoles où les enfants du squat sont scolarisés. Certaines familles ont été logées dans des hôtels puis ont été régularisées. D’autres en revanche se sont retrouvées à la rue.
La situation actuelle
De plus, pendant la même période d’autres personnes (femmes seules avec enfants, mineur·es isolé·es) qui étaient hébergées provisoirement dans des hôtels ou d’autres structures sont également remises à la rue.
Depuis la mise à la rue de ces migrant·es, des personnes volontaires hébergent provisoirement à leur domicile ces personnes dans le besoin.
Ces solutions sont provisoires; les hébergeant·es s’épuisent. Il faudrait pour résoudre ce problème que les migrant·es soient régularisé·es, aient l’autorisation de travailler et obtiennent un logement stable.
Asuko