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Misty Copeland – Femme du Mois

Le mois de septembre, c’est celui bien connu de la rentrée, celui de la fin de l’été. Mais septembre 2021 c’est aussi la reprise de l’émission Danse avec les Stars sur TF1. Et même si les fans de Koh-Lanta sont quelques peu énervés de la diffusion le:mardi pour laisser la place à DALS le vendredi soir, c’est toujours sympathique de regarder les gens danser pour fêter l’arrivée tant attendu du week-end (malgré les coupures pubs de TF1…)

La reprise de cette émission de danse permet également de se pencher vers les fabuleux danseurs et danseuses de toutes les époques. Ce mois-ci, nous vous parlerons d’une ballerine au parcours incroyable, que vous ne connaissez peut-être pas encore, j’ai nommé la grande et élégante :Misty Copeland.

Cette danseuse est née le 10 septembre 1982 aux États-Unis. Issue d’une fratrie de 6 enfants, sa mère les élève à Los Angeles en parvenant tant bien que mal à joindre les deux bouts au moyen des aides sociales. A l’école, elle participe à des activités de danse à but non lucratif, et son enseignante la remarque alors. Misty Copeland est à l’époque fascinée par la gymnaste Nadia Comaneci, sa souplesse et son élégance. Sa professeure lui propose alors un hébergement et lui offre la possibilité de suivre des cours de danse. C’est à l’âge de 13 ans qu’elle commence réellement l’art qui changera sa vie, après quelques passages au tribunal pour s’émanciper de sa mère. Elle intègre le corps du ballet d’American Ballet Theatre à 15 ans et rafle des prix de danse sur Los Angeles et ainsi commence la carrière de cette danseuse étoile.

Mais alors pourquoi son parcours est-il autant inspirant et pas seulement pour toutes les personnes aimant danser ? Tout d’abord car Misty Copeland est la première ballerine de couleur noire à être promue au rang d’« étoile ». Toute sa vie, et durant sa carrière professionnelle, elle devra se battre contre le racisme, et la ségrégation dans le milieu de la danse dans des États-Unis où les mentalités ont certes évoluées, mais où c’est encore loin d’être parfait. En 2007 elle est la première ballerine afro-américaine à avoir le rôle de soliste dans sa compagnie, elle est d’ailleurs l’unique Afro-Américaine de sa compagnie tout court. Misty Copeland est donc l’une des première à avoir fait bouger les choses dans ce milieu assez conservateur à l’époque.

Mais Misty Copeland a aussi une histoire incroyable sur son premier réel lever de rideau, lors de son premier solo. Elle dansait pour la première fois en tant que danseuse étoile, en interprétant le rôle principal de l’Oiseau de feu. Enchaînant pirouettes et sauts gracieux, les bras ondoyant tels des ailes, elle subjugue les spectateurs. Cependant, à la fin de la représentation, Misty Copeland révèle une chose que personne n’aurait pu deviner. Blessée à la jambe, elle avait souffert tout au long du ballet. Il fallait l’opérer, son tibia gauche étant fracturé en six endroits. La nuit même où elle réalisait son rêve, elle apprit qu’elle ne pourrait sans doute plus jamais danser. Cela, Misty Copeland ne l’accepta pas. La danse était sa passion, sa raison de vivre. Elle se battit et pu reprendre la danse, malgré les difficultés rencontrées.

Le parcours de cette danseuse est déjà incroyable mais il y a encore une chose qu’il faut savoir : dans ce milieu, pour les femmes du monde entier, on leur imposait des critères esthétiques de l’« étoile » filiforme. Alors qu’elle ne pèse que 45 kilos, on l’exhorte à maigrir davantage. Mais Misty Copeland reste plus athlétique, elle en tire d’ailleurs sa force. A force de critiques, elle souffrira de troubles alimentaire, dont elle se relèvera pour revenir plus puissante que jamais.

Il est impossible en quelques pages de raconter le parcours extraordinaire de cette ballerine, mais cela vous donne un aperçu de sa grande force et détermination.

Nous aurions également pu vous parler d’Alicia Alonso, la ballerine qui était aveugle, de Michaela Deprince, la danseuse souffrant de la maladie de peau vitiligo, ou bien de Joséphine Baker, et tellement d’autres encore. Il y a beaucoup d’autres figures inspirantes, toutes aussi extraordinaires les unes que les autres.

Et comme dirait Misty Copeland « don’t underestimate yourself you are more capable than you think » – ne te sous-estimes pas, tu es bien plus capable que tu ne le crois.-