Halloween, une fête devenue économique ?
Quand on parle de la fête d’Halloween, les mots qui nous viennent en premier sont bonbons, costumes ou déguisements, ou encore films d’horreur. Halloween a évolué au fil des siècles, passant d’une célébration traditionnelle aux racines celtiques à une fête largement commercialisée. Alors pourquoi ne pensons-nous pas à l’aspect plus sombre d’Halloween, le commerce et le bénéfice que cette fête apporte aux nombreuses entreprises qui nous permettent de profiter pleinement, et surtout, pourquoi ?
Tout d’abord, à partir du 20ème siècle, les entreprises ont commencé à promouvoir Halloween comme une occasion de consommation en vendant des costumes, des décorations et bonbons. En France, c’est pendant les années 1990 qu’Halloween est vraiment ancré dans les entreprises. En 1997 en France, l’entreprise France Telecom enrichie sa série de portables « ola » d’un nouveau modèle de couleur orange, va habilement appeler son téléphone « olaween » et la mise en vente va s’accompagner d’une spectaculaire campagne publicitaire et plus de 9000 citrouilles sont installées dans les jardins du Trocadéro à Paris pour que les parisiens s’empressent de venir les chercher. Puis, en 1998, France Telecom lancera un nouveau spot publicitaire qui s’inspirera grandement du clip de Michael Jackson sorti en 1984, Thriller. À partir de ce moment-là, les entreprises vont essayer de s’approprier Halloween pour attirer toute sorte de consommateurs, allant de l’enfant à l’adulte. Le fameux « des bonbons ou un sort » des enfants a contribué à créer une culture de consommation autour de la fête.
Ensuite, les films, séries ou même émission de télé ont popularisé des éléments d’Halloween, rendant la fête plus accessible et attrayante, surtout pour les enfants, afin d’encourager les parents à investir davantage dans les costumes et les décorations. Aussi, à partir des années 1970, le genre cinématographique de l’horreur va devenir un genre prédominant pour Halloween et un renouveau sur le surnaturel est remarquable.
On peut également noter le changement de perception entre les enfants d’aujourd’hui et les enfants d’avant. Halloween était associé à des croyances et des rituels, maintenant, il est devenu plus une occasion de divertissement. Les enfants se déguisent et participent à des jeux ludiques, éloignant ainsi la fête des ses origines.
De plus, plusieurs centres commerciaux font la promotion d’Halloween en organisant des activités pour attirer les familles telles que les « trick-or-treat », littéralement « la charité s’il-vous-plaît ». Ce qui incite à la consommation.
Enfin, l’aspect américain d’Halloween a fini par se faire rejeter par les Français car le 1er novembre 2006, Jean-Baptiste Lenormand, journaliste au Monde, a écrit une page entière sur Halloween 6 ans au par-avant, consacre cette fois-ci cette page au déclin d’Halloween.
Malgré tout, on trouve des activités sur cette fête dans les écoles maternelles et primaires, pour garder et nous faire peur, des enfants déguisés plus innocents qu’autre chose.