Tim Burton

Icône du septième art contemporain, Tim Burton est le réalisateur gothique par excellence. À l’occasion de la récente sortie de son nouveau film, Beetlejuice Beetlejuice, suite du film à succès des années 80 Beetlejuice, nous vous proposons de nous pencher sur ce personnage mystérieux et son œuvre incontournable.

Tim Burton, né en 1958, est à l’origine d’une trentaine de réalisations, dont des courts et longs métrages et une série mondialement connue, Mercredi, sorti en 2022 sur la plateforme de streaming américaine Netflix et dont la saison 2 est programmée à 2025. En effet, la série reprenant l’histoire originale de la Famille Addams en tant que base a rencontré un succès planétaire grâce notamment à la propagation de sa notoriété sur les réseaux sociaux, même si les critiques de la presse ne saluaient pas forcément le résultat du projet. Mais si le travail de Tim Burton est généralement réduit à la mise en scène du personnage sadique et macabre interprétée par Jenna Ortega, ses incontournables n’en restent pas moins nombreux. En effet, comment parler de Tim Burton sans citer le film culte, Charlie et la Chocolaterie sorti en 2005 et adapté du livre de Roald Dahl du même nom. Effectivement, cette adaptation a su marquer les esprits notamment avec sa diffusion en 2014 sur la chaine française TF1 et qui a permis à ce dernier de monter en tête des audiences même si le film est surtout réputé pour son excentrisme et le message véhiculé.

Ainsi, même si les films de Burton s’apparentent souvent à de l’horreur ironique teinté d’humour noir, son travail reste tout de même adapté à un large public comme avec Charlie et la Chocolaterie (vu précédemment) mais aussi ses adaptations filmiques des classiques Disney telles que Alice de l’autre côté du miroir (2016) et Dumbo (2019). Également, nous pouvons noter que si Burton s’est lié à l’univers Disney dès ses débuts, il a aussi su précéder Christopher Nolan (réalisateur de Batman Begins, 2005, The Dark Knight, 2008 et The Dark Knight Rises, 2012) et Matt Reeves (réalisateur de The Batman, 2022) en réalisant Batman (1989) et Batman le défi (1992).

Aussi, Tim Burton a eu l’occasion d’orchestrer des projets cinématographiques dans le format dessin animé. Parmi eux, Les noces funèbres (2005), L’étrange Noël de monsieur Jack (2007) et Frankenweenie (2012) ont su se démarquer dans sa filmographie et dans le monde de l’animation par leur étrangeté et les différences en termes de design des personnages et d’univers.

Les œuvres de Burton, en général, sont remarquables par l’univers peint et monté par le réalisateur, aussi considéré comme sa marque de fabrique. Le gothisme, l’humour noir, le sadisme et le fantaisisme restent des éléments essentiels sur l’ensemble de son œuvre. Aussi, les thèmes de la mort et de la vie après la mort sont omniprésents dans quelques-uns de ces films et la représentation qu’il en fait reste tout à fait unique. En effet, si nous analysons la perception de la mort dans son dernier film encore en salle, Beetlejuice Beetlejuice, nous remarquons qu’elle est différente des stéréotypes actuels qui apparentent la mort à la peur, la douleur, l’individualité ; effectivement le film semble être arrangé pour dédramatiser toutes situations en particulier la mort et ne laisse donc pas forcément place au suspense. En revanche, l’apparence du décor et des personnages semble avoir pris une place importante dans le projet.

Ainsi nous pouvons dégager l’aspect parodique voir satirique de son œuvre. En effet, sa nouvelle réalisation comme celle l’ayant précédée peuvent être interprété comme une parodie du film d’horreur grâce aux éléments vus précédemment, le manque de suspense, l’univers macabre et noir dressé par les décors et la musique mais démenti avec la présence de l’humour et du sadisme. Aussi, Burton a su se démontrer satirique avec son film Mars Attaks, sorti en salle en 1996, et totalement parodiques vis-à-vis des sciences-fictions des années 50 dans la mesure où elle reprend avec rigueur le même esprit que celles-ci. D’un point de vue anecdotique, on peut aussi noter que cette dernière œuvre cinématographique présentée est sortie en même temps que le film Independance Day de Roland Emmerich, une autre science-fiction ancrée davantage dans le réel et envisageant l’hypothèse d’une arrivée d’extraterrestres sans aucun trait d’humour et avec un sérieux implacable. À l’époque, cela avait suscité de nombreux débats de préférences dignes du phénomène Barbie-Oppenheimer de juillet 2023. 

Afin de terminer cet article, nous pouvons montrer de la reconnaissance et reconnaître le talent cinématographique de Burton dans le cinéma en citant ses différents prix. Ainsi, nous pouvons noter que Burton, nommé 31 fois notamment pour les Oscars et surtout pour son film d’animation Frankenweenie, a su remporter 5 prix.

En conclusion, Tim Burton présente un univers à part et ses œuvres restent ouvertes à un large public ce qui en fait un réalisateur contemporain, original et refusant d’entrer dans des codes.