LA FIERTÉ, ÇA NE DATE PAS D’HIER
Au XXème siècle, dans une Amérique très conservatrice, l’homosexualité est proscrite et punissable dans 49 Etats et est considérée comme un maladie mentale. Les droits des LGBT sont donc très limités, les personnes suspectées d’être homosexuelles ou transgenres risquent de grosses amendes, sont fichées et n’ont pas le droit d’exercer certains métiers, et elles n’ont également pas le droit de se réunir (les bars n’ont pas le droit de les servir, et une personne dansant avec une autre personne du même sexe est vue comme suspecte). Ils ne peuvent que se réunir illégalement dans des bars gays tenus par la mafia, qui profite du malheur des autres pour se faire de l’argent. La mafia soudoie la police pour qu’ils ne fassent pas de descentes, mais ça ne l’empêche pas d’en faire quand même. A New York dans le quartier jeune et hippie de Greenwich Village, le Stonewall INN est l’un de ses bars, un bar très fréquenté et réputé dans le milieu. Le 19 juin 1969, la police new-yorkaise y effectue une énième descente, mais cette fois les occupants du bar en ont assez et décident de riposter, ce qui va donner lieu à une émeute devant ce Stonewall Inn. Les policiers se font huer et frapper par des projectiles de toutes sortes, et doivent se réfugier dans le bar et appeler des renforts. La situation dégénère et donne lieu à 3 nuits d’émeutes consécutives.
Cet événement est très important puisqu’il constitue la première rébellion des LGBTI+ contre les discriminations dont ils sont victimes. Cette rébellion donnera naissance au Gay Liberation Front (GLF) qui milite pour l’égalité et la reconnaissance des droits de la communauté. Le GLF accueille toutes les personnes LGBT sans prendre en compte leurs différences. Il regroupe des personnes lassées des discriminations qu’ils subissent au quotidien et réclamant l’égalité. L’association n’est pas la première à défendre les droits des personnes LGBT, mais c’est la première qui réussit à prendre de l’ampleur, cette dernière accepte toutes les différences contrairement à d’autres qui pouvaient exiger un code vestimentaire genré (jupe pour les femmes, costards pour les hommes…) lors de manifestations. En plus des actions effectuées, le GLF organise des soirées sans la tutelle de la mafia afin de pouvoir enfin danser en paix.
Quelques jours après les événements de Stonewall fut organisée une importante marche « The annual reminder » (Le rappel annuel) afin d’honorer ceux qui se sont battus pour les droits de la communauté. L’évènement trouve son origine dans un autre événement organisé tous les 4 juillet à Philadelphie ou gays et lesbiennes marchaient ensemble pour réclamer l’égalité des droits. L’événement fut déplacé à New York mais son organisation fut compliquée du fait des différentes associations présentes dans la ville. Malgré cela le 28 juin 1970, sous l’impulsion du GLF et et de la Gay Activists Alliance est organisée la première Gay Pride/Marche des fiertés. L’événement s’exporte et à Paris le 25 juin 1977 s’organise la première Gay Pride en France. Encore aujourd’hui la Pride a lieu tous les ans tout autour du monde, vers la fin du mois de juin, pour célébrer toutes les identités, et pour honorer la mémoire de ceux qui se sont battus pour nous.
Écrit par : Rémi, Kamala, et Séléna
Voici nos sources (n’hésitez pas à y jeter un œil !) :
-Le Monde :
Émeutes de Stonewall : les origines de la Marche LGBT
–Wikipédia:
Droits LGBT en France
–France Culture :
Les émeutes de Stonewall, aux origines de la Gay Pride